• [littérature] Le Peuple d'en bas

    [littérature] Le Peuple d'en bas

     

    Mes lectures du moment : # 5

     

    Le Peuple d'en bas de Jack London (1903)

     

    Résumé : En 1902, Jack London, âgé de 26 ans, décide d'aller vivre durant 3 mois dans les bas fonds de Londres, et il en rapporte un terrifiant témoignage.  Il se fait témoin de la misère la plus extrême, de l'injustice sociale et du mépris de la société qui se détourne de ces pauvres âmes qui tentent de survivre, tout simplement. Londres et l'Angleterre sont alors considérés comme les lieux les plus puissants du monde. Et pourtant, les plus grandes souffrances humaines y subsistent.

     

    Mon avis : Sans surprise, on sort de cette lecture choqués face à ce que la misère peut avoir de plus humiliant, qui plonge celui qui la subit dans le plus profond désespoir et qui peut le pousser à commettre les pires actions.

    London ayant choisi de vivre aurprès de ces personnes, on est grâce à son récit en totale immersion, il nous fait un état des lieux, point par point, il s'attache à nous montrer ce qu'il y a de révoltant et de choquant dans le développement de la civilisation anglaise. Il révèle également à quel point le système enferme ces prolétaires dans une spirale infernale dans laquelle ils se débattent et dont ils ne parviennent pas à sortir. Pour cela il s'appuie sur de nombreux témoignages et sur sa propre expérience.

    J'aime énormément cet auteur connu pour Croc-Blanc et L'Appel de la forêt, mais dont toute une partie de son oeuvre est sociale et d'autant plus sincère qu'elle s'inspire de son vécu. Dans le cas de ce livre, il fallait tout son courage pour aller se confronter à ces pauvres gens.

    Depuis le début du XXe siècle, la situation a en partie évolué. Je ne connais pas bien la politique anglaise, mais j'ose espérer qu'en Europe au moins, aujourd'hui, on punit davantage un homme qui bat sa femme qu'un autre homme qui a volé une pomme parce qu'il a faim. J'ose espérer encore que les associations en Europe aident les miséreux d'une meilleure façon. J'ose espérer encore que le nombre de personnes vivant dans un tel état de misère et de désespoir a diminué. Mais ce dont je suis sûre, c'est que de telles conditions de vie perdurent, et on a beau faire semblant de ne pas forcément les voir, il est bon de se rappeler de leur existance et de ne jamais oublier à quel point cette situation est révoltante.

    Tout au long de son livre, London répète que si ces gens sont dans cette situation, ce n'est PAS parce qu'ils n'ont pas envie de travailler, mais bien parce qu'ils ne peuvent pas travailler dans une société où la demande est plus importante que l'offre. Et cela je crois est un discours qui me paraît tout à fait d'actualité. Et quand il parle du comportement honteux des gens qui se moquent d'un sans abris, cela aussi je crois que cela n'a pas beaucoup changé.

    En bref, un livre marqué par son époque, mais qui peut encore tout à fait faire échos aujourd'hui, à mon avis.

     


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