Quartet (2017)

Résumé : Quatre trentenaires se rencontrent et vont former un quatuor. Ils vont habiter ensemble dans la villa de l'un d'entre eux à Karuizawa.

Chacun a eu un vécu plus ou moins difficile, des secrets que l'on découvre petit à petit pendant que des liens se créent entre eux.

Mon avis : Voilà un drama que j'ai regardé deux fois, et c'est lors de mon second visionnage que je l'ai définitivement adopté comme un petit coup de cœur. Peut-être parce qu'entre temps, je suis devenue véritablement fan de Issei Takahachi grâce au visionnage de l'excellent Nagi no oitoma. Toujours est-il que je me suis sentie encore plus transportée cette fois-ci que la précédente, et c'est pour cela que j'ai décidé d'écrire une petite critique sur ce drama. J'en suis d'autant plus heureuse que c'est ma première critique sur un drama japonais, cela me permet de varier un peu plus les articles de mon blog.

Il y a plein de raisons qui font que j'ai aimé ce drama, et je vais tâcher de toutes les énumérer du mieux que je peux. Je pense qu'il est le fruit d'une combinaison de talents sûrs.

- Tout d'abord, à l'écriture, nous avons Yuji Sakamoto, un scénariste à la filmographie longue comme le bras, dont j'ai découvert certains dramas grâce à Mila : Soredemo, Ikite Yuku (Still, Life Goes On) et Saikou no Rikon (Matrimonial Chao, qui a fait l'objet d'un remake coréen avec Bae Doona). J'ai aimé ces deux dramas et l'intelligence de leurs dialogues (même si le second m'a moins parlé, sur le thème du divorce). Mais je dirais que Quartet est une porte d'entrée plus facile à son travail, car son scénario joue davantage sur le suspense et le rythme. En effet, les personnages ont tous un passé qu'on va découvrir petit à petit, et chaque épisode se termine sur un cliffhanger nous donnant l'envie de connaître la suite. Et comme j'ai mauvaise mémoire, je les ai revécus à fond !
Les dialogues sont moins longs que dans les autres dramas que j'ai vus de ce scénariste, du moins on se centre moins sur un ou deux personnages qui parlent. J'ai ressenti cette volonté de mettre en avant le groupe, dans la mise en scène mais aussi dans les échanges.
J'ai aimé aussi l'alternance de tons, entre la mélancolie et l'humour, les sujets graves et les moments légers.

- Par ailleurs, j'ai aimé tous les personnages, des principaux jusqu'aux plus secondaires. Je me suis attachée à chacun d'entre eux, j'ai l'impression que cela m'arrive rarement dans un drama, donc cela m'a fait énormément plaisir de me dire que j'ai aimé les suivre tous (même si j'ai mon petit crush supplémentaire sur Issei). On a envie d'en savoir plus sur eux, je voulais toujours enchaîner et les retrouver. Les secrets qu'ils conservent vont mettre en péril le groupe qu'ils ont formé, que ce soit pour leur musique ou les liens qu'ils ont tissés.
Si j'ai aimé chaque personnage, c'est bien sûr entre autre parce chaque acteur est excellent dans son rôle, quel que soit le ton de la scène. Ils ont beaucoup de naturel, et c'était très plaisant de voir évoluer leur dynamique de groupe qui fonctionne si bien. Les acteurs sont aussi expérimentés, en plus d'Issei nous avons : Takako Matsu dans le rôle de Maki, qui semble avoir un peu plus de secrets que les autres, Hikari Mitsuhima (vue dans Soredemo, Ikite Yuku, j'ai adoré voir à quel point son rôle était différent ce coup-ci, tout en restant toujours aussi plaisant), dans le rôle de Suzume et Ryuhei Matsuda (le frère de Shota Matsuda, dont j'ai le désir de d'explorer davantage la filmographie) dans le rôle de Tsukasa, celui à qui appartient la villa.

- La réalisation est également extrêmement soignée. En écrivant cette critique, je découvre qu'il s'agit également d'un réalisateur ayant beaucoup d'expérience, à la tête notamment des dramas Nagi no oitoma et Orange days, je comprends mieux la qualité de la mise en scène et de l'image. On est plongés dans les paysages enneigés qui nous donnent envie d'y être. La villa dans laquelle ils vivent me faisait aussi de l'œil, elle est belle et a quelque chose de douillet qui me fait dire que je pourrais bien m'y plaire, et ce malgré la tendance de plusieurs résidents à ne pas sortir les poubelles ! Un classique de la colocation, n'est-ce pas ?
Les 4 personnages principaux se croisent beaucoup (et pour cause, ils vivent ensemble!) et j'ai aimé comment on passe sans cesse des uns aux autres avec fluidité. Certains épisodes se centrent plus sur un personnage en particulier, mais on revient toujours au groupe.

- Enfin, la musique est très présente et entraînante, elle participe pleinement au rythme dont j'ai parlé plus haut, s'adaptant parfaitement aux différents tons. Des scènes de dialogues qui pourraient n'être simplement que du quotidien sont mises en valeur grâce à la musique. Elle accompagne également parfaitement les cliffhanger en fin d'épisodes, leur donnant un rythme endiablé donnant envie de lancer l'épisode suivant juste après.
Je suis loin d'être une spécialiste malheureusement, mais il me semble avoir reconnu du piano, de la guitare, de la batterie... ce dont je suis sûre c'est que cela varie. Quant à la chanson de l'ending, elle est entraînante également et j'avais plaisir à l'écouter à chaque fois (avec les jolies images qui l'accompagnent).

J'ai aimé les moments où les membres se produisent en public, même si j'aurais bien aimé que ça dure un peu plus longtemps parfois. On a en tout cas droit à de jolis passages.

Quartet est un excellent drama hivernal que je recommande pleinement pour passer un bon moment. Certes, je ne l'ai pas vu au bon moment, j'ai vu Beach boys en hiver et Quartet au printemps, la prochaine fois j'essaierai d'être plus en raccord avec la saison actuelle !

Et parce qu'il le vaut bien, un peu de Issei Takahashi pour finir